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Nous sommes en Haute Mésopotamie, plus précisément dans la Haute Jezireh syrienne, la région du triangle du Khabour, une sorte de delta sans mer constitué des tributaires du principal affluent de l’Euphrate. A la différence du Pays de Sumer, c’est-à-dire la Basse Mésopotamie, la Haute Mésopotamie n’est pas une terre d’alluvions où seule l’irrigation permet une agriculture sur d’immenses surfaces et dans un environnement rigoureusement plat où aucun repère géographique ne marque la topographie. La Haute Mésopotamie est une région charnière, celle où la pluviométrie annuelle permet d’ignorer les canaux d’irrigation et d’exploiter des cultures intensives dans un paysage de plaine s’étendant de l’Euphrate au Tigre.

Nous sommes à une époque où fleurit, dans le Sud, la civilisation sumérienne, avant que celle-ci ne soit bouleversée par la prédominance sémite, lorsque le régime des cités-états fut remplacé par la constitution du premier grand empire sous le règne du roi Sargon d’Akkad, vers 2330 av. J.-C. Pour nous situer davantage, nous sommes peu de temps après la construction des pyramides de Gizeh, mais, alors que les contacts entre l’Egypte et le Levant s’affirment déjà, il faut avouer que l’Egypte et la Mésopotamie ne se connaissent encore que très peu. Cette époque correspond également au premier âge d’or d’Ebla, documenté par les archives des rois Igrish-halab, Irkab-damu et Ishar-damu. C’est également l’époque du roi Iblul-il de Mari et de ses successeurs directs.

 

Haut Khabur

Tell Beydar et les sites principaux de la Jezireh syrienne (d’après Martin Sauvage)